Pendant la guerre de cent ans (1337 1453), suite à des querelles de successions au trône de France, entre Bourguignons, anglais et le roi de France Charles VII, les habitants de Compiègne assiégés par les troupes du Duc de Bourgogne ainsi que par les anglais firent appel à Jeanne d’Arc pour les libérer.
Le 23 mai 1430, la Pucelle pénétra dans la cité, accompagnée par des forces très réduites. Tentant une sortie le soir même, elle se lança à l’assaut des troupes de Jean II de Luxembourg, comte de Guise (ce dernier était un fidèle allié des Bourguignons, confirmé dans ses droits par le duc de Bedford.).
C‘est alors qu’une troupe anglaise arriva en renfort, prenant les compagnons de Jeanne d’Arc entre deux feux. Se sentant en danger, Jeanne ordonna à ses hommes de reculer vers Compiègne. Cependant, le pont levis se releva, abandonnant la Pucelle aux mains des Anglo-bourguignons.
C’est alors qu’un des vassaux de Jean de Luxembourg tira une flèche sur le cheval de Jeanne, la faisant tomber à terre. C’est ainsi que cette dernière fut capturée par les Bourguignons. Malgré la capture de Jeanne, les compiégnois ne cédèrent pas aux assauts des troupes de Jean II de Luxembourg et des anglais qui se retirèrent pour attendre du renfort.
Elles reçurent en effets mille archers, aux ordres du Comte d’Huntington.
Les Anglais attaquèrent le pont, ruinèrent les fortifications et changèrent le siège en blocus. Ils envoyèrent de Venette, où ils avaient établi leur quartier -général, des troupes jusqu’à Pierrefonds.
Le Comte d’Huntington feignit D’attaquer Crépy en Valois, pour forcer la garnison de Compiègne à une sortie. La diversion n’eut pas lieu.
En ramenant son détachement, il attaqua Saintines, château d’un accès difficile et entouré d’eau. L’artillerie Anglaise forçat le commandant du château à capituler, mais celui-ci ne céda pas.
De là, les Anglais avant de mettre le siège devant Compiègne se rendirent à Verberie. Ouverte de toutes parts, cette ville ne pouvait opposer une longue résistance au comte de Huntington. Mais un habitant du lieu, nommé Jean de Dours, ne prenant conseil que de son courage, résolut de tenir tête à ces soldats. Le cimetière de l’église ayant été mis en état de défense, il s’y retrancha avec une poignée de braves déterminés comme lui. Sommé par le comte de se rendre, Jean de Dours répondit avec fierté qu’il se défendrait jusqu’à la dernière extrémité. Huntington n’ayant pas assez de confiance en ses soldats pour capturer Jean Dours, fit venir de Saintines des pièces d’artillerie avec lesquelles il avait auparavant canonné le château, et les ayant fait pointer contre les murs du château, quelques décharges suffirent à renverser cet obstacle. Jean de Dours et ses hommes furent forcés de se réfugier dans la chapelle de Charlemagne. Mais là les projectiles les poursuivant encore mirent à découvert, en renversant les murailles, cette petite troupe qui fut bientôt forcée de se rendre.
Le malheureux Jean de Dours, fait prisonnier, paya de sa vie son acte de courage, le comte de Huntington le fit pendre. Ses compagnons largement rançonnés, perdirent la plus grande partie de leurs biens et de leurs effets.