La sorcellerie arrive dans l’Oise entre la fin du XVème et le début XVIème siècle sous le règne de François 1er. Elle prend un essor considérable en Picardie grâce à l’influence et la protection de Catherine de Médicis.
La sorcellerie à Verberie
Née à FLORENCE, Catherine de Médicis est initiée dès son plus jeune âge à la magie et à l’art des poisons. Mariée à Henri II, elle continue à pratiquer son « art » et entretient auprès d’elle une troupe d’astrologues, alchimistes, mages et sorciers de tout poil.
Devenue reine de France en 1547, elle entretient dans le Valois plus de 600 magiciens, astrologues et devins, sans compter les « Sabatiers » (sorcières en picard) du bas peuple. Son aumônier, ancien curé de RHUYS, passe alors pour un grand calculateur-astrologue.
Verberie acquiert à cette époque d’une effroyable réputation, notamment par les « sabbats » qui se tiennent au Pont-de-la-Reine, dans le fond de Noël St Martin et au Bois-d’Ageux.
Les adeptes de ces réunions sont nommés «chevaucheurs d’escouvette » (nom picard du balai), parce qu’ils s’y rendent tenant la tête d’un balai dans la main et le manche entre les jambes.
Selon le démonologue* Jean BODIN le diable a pendant quatre ans, son quartier général à Verberie. Présidant en personne les « sabbats », il arrive sous la forme d’un cavalier habillé de noir, ouvre la séance par un discours, distribue les poudres et graisses, puis les participants prennent un repas suivi de danses lascives et d’orgies monstrueuses.
* Démonologue : Personne qui s’occupe de la science des démons