Sur la fin du règne de François 1er on vit à Verberie une prétendue sorcière nommée Jeanne HARVILLIERS.
Jeanne était née à Verberie en 1528 d’une mère sorcière et prostituée.
Sous l’influence d’un sorcier de sa secte, elle la voua au diable à sa naissance. Dès l’âge de 12 ans, Jeanne fut présentée à un homme qui lui apprit l’art de la sorcellerie, des poisons et autres maléfices. Cet homme qui passait pour le diable promit de la protéger à la condition qu’elle se donna à lui, corps et âme.
Voulant tester ses nouveaux pouvoirs, elle fit un essai sur un habitant de Saintines qui mourut quelque temps plus tard ce qui causa son arrestation et celle de sa mère. Sur les accusations des gens de Verberie, Jeanne fut condamnée au fouet et sa mère à être brûlée vive pour sorcellerie et débauche sur sa fille. La sentence fut exécutée à Senlis.
Mariée, mais toujours sous la protection de son diable, Jeanne quitta Verberie pour s’installer à Ribemont dans l’Aisne où elle continua à pratiquer ce qui lui avait été enseigné. A la suite de la mort d’un habitant de Ribemont, elle fut à nouveau arrêtée.
Pensant échapper à la mort et protéger sa fille Rosalie, elle avoua ses crimes sous la pression des juges. Elle fut condamnée pour sorcellerie et brûlée vive le dernier jour d’avril 1578.
Son protecteur ne fut nullement inquiété. L’histoire ne dit pas ce qu’il advint de sa fille et de son époux.