- Origine
- Histoire
- Les Sautriauts
- Les maires de Verberie
Située près des bords de l’Oise au coeur de la vallée de l’Automne, Verberie est un village au riche passé historique; Portant successivement les noms de Verimbrea en 741, Vermeria en 919, puis Wurembria et Verberiacum, on trouve trace de Verberie pour la première fois à l’époque gauloise.
L’empereur à la barbe fleurie, Charlemagne s’y fit édifier un magnifique palais sur une longueur de 420 mètres. Il allait de la chapelle St Pierre jusqu’au château d’Aramont. Flanqué de tours rondes en pierre de taille il était entouré de vastes jardins qui formaient une terrasse. Les murs du château étaient ornés de bas-reliefs et des statues gigantesques dominaient les frontons. Portes d’airain, mosaïques de marbre, meubles incrustés d’or, Charlemagne ne se refusait rien. Le parc s’étendait jusqu’à la forêt qui était à l’époque coupée de canaux et parsemée d’étangs.
Voici ci-dessous un aperçu de l’ensemble de ces palais carolingiens (source Wikipedia). Charlemagne avait fait entièrement rebâtir le palais de Verberie, près de Compiègne. Il en restait encore de nombreux fragments dans le dernier siècle, si l’on en croit le P. Carlier. D’après cet auteur, Charlemagne aurait bâti la tour du Prædium, c’est-à-dire le donjon dominant le domaine, tour dont les soubassements étaient encore visibles de son temps. Il aurait fait construire le principal corps de logis, édifice immense», ainsi que la chapelle du palais, qui «conservait encore le nom de chapelle Charlemagne au XIVe siècle».
Semblable aux villes moyennes de province actuelles, Verberie formait au VIe siècle une grande agglomération mais au XVIe elle se trouva réduite à l’état de simple bourg, les guerres successives l’ayant ruinée. Quelques maisons des XVIe et XVIIe siècles subsistent encore. Les fortifications étaient encore présentes en 1530 et au début du XIXe siècle, les cinq portes perçant les murailles étaient encore en place.
Après avoir été pillée par les Normands, Verberie fut restaurée en 885 pour être ensuite saccagée à plusieurs reprises au cours du Xe siècle. Elle fut ensuite brûlée par les Anglais en 1359 et finalement reconstruite par Charles V. Beaucoup de célébrités de l’époque ont défilé à Verberie : les rois Pépin le Bref, Louis le Débonnaire (830), le roi Eudes (890). Charles VII qui fit démolir les murs très endommagés de la ville en 1431 ; Ces murs furent ensuite rétablis par François Ier et restaurés sous la Fronde.La ville abrita plusieurs conciles en 752 (ou 753), 756, 853 et 869.
Après sa victoire de Poitiers contre les Sarrasins en 739, Charles Martel était venu prendre un repos bien mérité à Verberie. Bien mal lui en prit puisque c’est à Verberie qu’il contracta la maladie dont il mourut deux ans plus tard. Verberie reçut du Pape Grégoire III, les clés de son sépulcre et les chaînes de St Pierre.C’est en 856, qu’Ethelvolf, roi du Wessex y épouse la fille de Charles le Chauve, Judith.
Les principaux seigneurs de ce nom sont : Pierre de Verberie (1166), Roger (1183) et Jean (1260) ; Puis le domaine fut transmis à Louis de Fécamps, Sieur de Villards (1615), puis à Nicolas de Lancy (1625). En 1720, le Régent réunit la seigneurie au domaine royal. Un très important domaine à Verberie fut concédé à l’abbaye de Compiègne par Constance d’Arles, reine de France par son mariage avec Robert II, pour le repos de son fils Hugues, inhumé dans l’église de l’abbaye Saint-Corneille. Il se pourrait que l’église actuelle soit bâtie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle du Palais. Son chœur est pentagonal, elle est cruciforme, transept sud roman à longues croisées, et elle comporte une corniche extérieure garnie de modillons à têtes grimaçantes. Le clocher s’écroula en 1333 et en 1359, l’église fut endommagée par un incendie. C‘est le seigneur de Raray, Nicolas de Lancy , qui fit construire le Château d’Aramont et il fut érigé en fief par Louis XIII. Il se trouve à l’endroit ou se terminait l’aile gauche du palais de Charlemagne. Une tour carrée fut démolie en 1847. On peut encore y trouver des substructions ainsi que des restes d’anciens murs avec une ogive du XIIIe siècle. Le ralliement à la Révolution fut la conséquence directe de la famine qui sévissait à Verberie. La ville accueillit cette révolution avec enthousiasme et planta l’arbre de la liberté le 25 juin 1792. Le 30 Prairial de l’An II, elle célébra dans la joie la fête de l’Être Suprême.A l’origine du terme « Sautriaux » se trouve le jeu des « tomberaux » antérieur à la mort du Duc d’Orléans. Vers 1300, le grand chemin menant de Verberie à Paris où était située la Tomboire était appelé « le chemin de M. le Duc d’Orléans ». A l’époque, il existait à Verberie un groupe de « tomberaux » ou « petits galants » qui se laissaient rouler du haut de la colline pour amuser les passants.
La technique du « Sautriau » consistait à entrelacer sa tête, ses bras et ses jambes pour ne former qu’une boule. Il dévalait ainsi la colline, se remettant debout sur ses pieds arrivé en bas.
Cette technique fonctionnait également à deux. Deux sautriaux se mettaient la tête l’un dans les jambes de l’autre, s’entrelaçaient les bras et formaient une boule double de la première.
Avant le règne de Henri IV, en diverses provinces du royaume se formèrent des troupes de Sautriaux s’inspirant de leur technique. Ces derniers envoyèrent des élèves jusqu’en Provence, tellement cette activité était populaire.
Les Sautriaux étaient par ailleurs inscrits sur l’état des menus plaisirs du roi et une somme leur était allouée à chaque fois que le monarque descendait la montagne de Verberie pour se rendre à Compiègne. On trouve même des récits qui racontent que la troupe des Sautriaux de Verberie s’était établie sur une colline du Grand Chemin de Reims pour y exercer leur talent mais ils furent chassés par des habitants d’un village voisin. Ayant alors porté plainte auprès du prévôt de l’hôtel, ils conservèrent le droit d’amuser le roi lors de son passage. La profession de Sautriau n’était guère exercée que par les gens du bas peuple.
C’est cette activité qui est à l’origine du nom des habitants de Verberie, les sautriautes et les sautriauts.
Prénoms et nom | Début mandat | Fin mandat |
Claude DUVIVIER | 1789 | 1790 |
BAUMÉ | 1790 | 1793 |
Jean-Baptiste SARRON | 1793 | 1794 |
PROVOST | 1794 | 1796 |
Jean-Nicolas FEROT | 1796 | 1799 |
Claude BOMBART | 1799 | 1799 |
Louis-François SAUVAGE | 1799 | 1805 |
Louis-François CHARBONNIER | 1805 | 1814 |
Come-Mathieu BAUMÉ | 1814 | 1815 |
GARGAN | 1815 | 1816 |
Come-Mathieu BAUMÉ | 1816 | 1817 |
Guillaume LEROY | 1817 | 1818 |
DUBAS | 1818 | 1821 |
Charles-Bernard DESORMES | 1821 | 1826 |
Jean-Baptiste-Gabriel FERCOT | 1826 | 1831 |
Charles-Bernard DESORMES | 1831 | 1840 |
Jacques DOUTRELEAU | 1840 | 1843 |
Charles-Bernard DESORMES | 1843 | 1852 |
Jean-François DUFOUR | 1852 | 1874 |
LAMBOTTE | 1874 | 1878 |
DUVIVIER | 1878 | 1880 |
Charles-Clément BONTEMPS | 1880 | 1884 |
Jean-Baptiste CORBON | 1884 | 1896 |
Louis-Auguste BIGOT | 1896 | 1900 |
Jean-Baptiste CORBON | 1900 | 1908 |
Léon-Joseph DOÉ de MAINDREVILLE | 1908 | 1919 |
Joseph DEPREZ | 1919 | 1924 |
DUTILLOY | 1924 | 1929 |
Jean SERON | 1929 | 1935 |
René FIRMIN | 1935 | 1955 |
Pierre FIRMIN | 1955 | 1975 |
Edgard FLOURY | 1975 | 1983 |
Yves PINGEOT | 1983 | 1995 |
Patrick FLOURY | 1995 | 2014 |
Michel ARNOULD | 2014 |