Verberie est une terre où l’on s’est battu à de nombreuses reprises pour préserver le territoire et défendre notre pays.
La configuration des lieux et la localisation sur les bords de l’Oise, à la limite du plateau du Valois, sur la route qui ouvre le chemin de Paris font de la commune un emplacement stratégique expliquant ces combats.
Dès le IXème siècle, Verberie subit au moins par deux fois des raids Vikings. En 885, ces derniers saccagent le château. Ils reviennent dix ans plus tard et attaquent de nouveau la ville.
Au milieu du XIVème siècle, la région est le théâtre des événements de la guerre de cent ans. En 1350, Verberie est dévastée et brûlée par les Anglais et les Navarrais. En 1359, à quelques kilomètres d’ici, le Grand Ferré, chargé de défendre le petit castel de Longueil-Sainte-Marie marque à jamais les esprits en repoussant les Anglais. Verberie n’est pas en reste. En 1430, Jean de Dours fortifie le cimetière pour résister aux troupes du comte de Hutington. Dans un premier temps il repousse les Anglais avant d’être contraint de se réfugier dans l’église qui est alors en partie détruite par l’artillerie. Jean de Dours se rend et en dépit de la parole du comte, il est pendu.
Des combats se déroulent à nouveau à Verberie au début du premier conflit mondial, la ville constituant un verrou sur la route de Paris. Dès le 1er septembre 1914, les Allemands sont aux limites nord de la ville. Le bombardement et les fusillades font des victimes Anglaises et Françaises. Les blessés sont soignés dans un hôpital de fortune installé dans le bourg par les habitants. Bientôt, l’armée Allemande stoppée sur la Marne se replie et quitte la région. Dès lors sur l’arrière du front, la commune sert parfois de zone de repos pour les unités françaises. C’est dans ces circonstances que le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé à Verberie le 11 novembre 1915.
Le deuxième conflit mondial touche Verberie dès le début du mois de juin 1940. Des unités Françaises s’installent en hâte sur la commune pour protéger le retrait de l’armée française et barrer la route de Paris aux troupes allemandes. Il s’agit notamment de maintenir les ponts (pont routier et pont du chemin de fer) ouverts avant de les faire sauter pour retarder l’avance Allemande. Du 9 au 11 juin, les combats sont violents et la conduite exemplaire des soldats français permet de remplir pleinement la mission au prix de pertes importantes. Ils laissent les corps de 70 d’entre eux dans ces combats. Une résistance très active à l’occupant s’organise alors sur Verberie. Elle se poursuivra jusqu’à la libération.
Verberie est aujourd’hui un lieu de mémoire. Une nécropole nationale y regroupe 2600 corps (dont 1145 en tombe) de soldats français et alliés tombés pendant les première et seconde guerres mondiales. En outre, comme dans chaque commune de France, des monuments aux morts perpétuent le souvenir des habitants tombés lors des deux derniers conflits mondiaux.
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