Moins de pollution, des économies subséquentes, voilà qui est intéressant en ces temps de réduction des dotations de l’Etat. L’énergie coûte de plus en plus cher et ce qu’on investit dans l’éclairage de la commune, c’est ce qu’on ne pourra pas utiliser pour refaire les routes, restaurer le patrimoine communal ou entretenir les installations de la ville.
La première question que posent les habitants auxquels on propose cette solution a trait à la sécurité des biens et des personnes. Les communes ayant adopté l’extinction des candélabres dans leurs rues ont constaté une baisse des cambriolages et des vols de voiture. Il est difficile de voir la nuit lorsque tout est éteint et cela est également valable pour les cambrioleurs qui craignent de se faire facilement repérer en utilisant une torche.
« Il n’existe pas de recensement précis, mais il doit bien y avoir 10 000 municipalités en France qui coupent ou réduisent l’éclairage public tout ou partie de la nuit. À la campagne, cela fait très longtemps que cela existe, personne ne s’en plaint», souligne Paul Blu, président d’honneur de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN).
Si la période de temps est un peu courte pour produire des statistiques pertinentes, les chiffres de la gendarmerie sur les délits commis au milieu de la nuit tendent au contraire à démontrer une baisse des cambriolages et vols de voitures entre 2011 et 2012.
Il n’est pas inutile de rappeler, qu’en France, 80% des vols ont lieu le jour. La réduction de l’éclairage n’influe pas sur ces problèmes liés à la sécurité. Au contraire, il semblerait qu’elle permette une diminution des troubles résidentiels tels que le tapage nocturne, les incivilités, etc.
Alors, cela vaut la peine de tenter l’expérience à Verberie, ne croyez-vous pas ?